Birmanie : Aung San Suu Kyi transférée de sa prison à un bâtiment gouvernemental

  28 Juillet 2023    Lu: 673
Birmanie : Aung San Suu Kyi transférée de sa prison à un bâtiment gouvernemental

La dirigeante birmane déchue Aung San Suu Kyi, chassée du pouvoir par un coup d'Etat militaire en 2021, a été transférée de sa prison à un bâtiment gouvernemental, a annoncé vendredi un responsable de son parti politique.

"Daw Aung San Suu Kyi a été transférée dans un bâtiment de haut niveau dans la nuit de lundi à mardi", a déclaré à l'AFP un responsable de la Ligue nationale pour la démocratie (LND), sous couvert d'anonymat.

Selon la même source, Mme Suu Kyi a rencontré le président de la chambre basse du pays, Ti Khun Myat, et va probablement s'entretenir avec Deng Xijuan, l'envoyé spécial de la Chine pour les Affaires asiatiques, en visite dans le pays.

Une source d'un autre parti politique a indiqué que la lauréate du prix Nobel de la Paix avait été transférée dans un complexe VIP à Naypyidaw.

 


En juillet, le ministre thaïlandais des Affaires étrangères a déclaré avoir rencontré Mme Suu Kyi, la première rencontre connue avec un envoyé étranger depuis sa détention.

Un porte-parole de la junte a déclaré à l'AFP que l'entretien avait duré plus d'une heure, sans donner de détails sur les sujets abordés.

Mme Suu Kyi n'a été vue qu'une seule fois depuis qu'elle a été arrêtée après le putsch du 1er février 2021, sur des photos granuleuses des médias d'Etat prises dans une salle d'audience de la capitale Naypyidaw, construite par les militaires.

Le coup d'Etat a plongé ce pays d'Asie du Sud-Est dans un conflit qui a entraîné le déplacement de plus d'un million de personnes, selon les Nations unies.

L'état de santé de la dirigeante déchue, âgée de 78 ans, suscite des inquiétudes depuis sa détention, notamment au cours de son procès devant un tribunal de la junte, qui l'obligeait à assister aux audiences presque quotidiennement.

Mme Suu Kyi a été condamnée à 33 ans de prison pour une série de chefs d'accusation, dont la corruption, la possession de talkies-walkies illégaux et le non-respect des mesures de restriction relatives au coronavirus.

Les groupes de défense des droits humains ont qualifié son procès de simulacre et d'outil destiné à écarter la dirigeante de la vie politique.

AFP


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